Face à l'imminence d'une attaque militaire internationale, les islamistes de Tombouctou, on le sait, ont enregistré de nombreuses désertions. Lesquelles ont eu lieu lorsqu'ils ont demandé aux combattants non prêts à faire la guerre de déposer les armes et de rejoindre leurs familles. Quant aux rebelles qui occupent la ville de Gao, ils se préparent à leur façon à résister.
A Gao, les responsables du MUJAO travaillent à empêcher les désertions. Une assemblée générale a réuni tous les combattants au siège du MUJAO. Au cours l'assemblée, le numéro des islamistes, Abdou Hakim, dira aux combattants que la guerre est inévitable et peut intervenir à tout moment. Par conséquent, il leur a demandé de s'apprêter à mourir pour Dieu et aller ensuite au paradis.
S'adressant aux habitants, il dira que le MJUAO est venu enseigner le message du Prophète (psl) et que rien ne les fera reculer. « Seule la mort nous fera abandonner cette ville », a ajouté Abdoul Hakim. Selon le chef rebelle, des mesures ont été édictées pour prévenir les combattants de toute attaque-surprise de la force internationale. Ainsi, les jeunes combattants recrutés dans les villages des environs aux premières heures de l'occupations ont été interdits d'aller dans leurs villages pour y fêter la tabaski. Aussi, depuis quelques jours, les effectifs des équipes de contrôle au niveau de tous les points d'entrée de la ville ont été portés au double. Le lundi 29 octobre, les islamistes, à travers un communiqué radiodiffusé, ont demandé aux populations résidant à proximité des bâtiments qu'ils occupent de déménager car, en cas d'attaque, ces bâtiments seront la cible prioritaire de la force internationale.
Si ces mesures portent à croire que les occupants sont prêts pour la guerre, d'autres comportements montrent le contraire. En effet, les islamistes se mêlent de plus en plus aux populations civiles. En outre, les chefs islamistes ne passent plus la nuit dans la ville. A la tombée de la nuit, Abdoul Hakim, accompagné de ses adjoints Abou Dardare, Aliou Mamare Touré et Oumar quittent la ville en direction des broussailles pour ne revenir qu'au petit matin. Chose encore plus bizarre dans la stratégie des islamistes, les jeunes combattant recrutés dans la région de Gao sont ceux-là mêmes qui occupent les points les plus vulnérables; quant aux chefs et aux autres combattant venus du désert, ils occupent des points à partir desquels ils peuvent quitter la ville sans se faire prendre. Doit-on en déduire que les chefs ne sont pas prêts à aller au paradis? Tous comptes faits, à Gao, les populations sont convaincues que l'armée internationale n'aura pas de difficulté à recouvrer le territoire national.
English
Faced with an imminent international military attack Islamists in Timbuktu, as we know, have seen many desertions, which took place when they asked the fighters not willing to go to war to disarm and rejoin their families. The rebels occupying the city of Gao are preparing to resist.
In Gao, MUJAO officials are working to prevent desertions. All MUGAO combattants were gathered at a general meeting at their headquarters . During the meeting, the leader of the Islamists, Abdu Hakim, told the fighters that war is inevitable and can occur at any time. Therefore, he asked them to get ready to die for God and then go to heaven.
Addressing the people of Gao, he said that the MJUAO came to teach the message of the Prophet (pbuh) and that nothing will make them back up. "Only death will make us abandon this city," said Abdul Hakim. According to the rebel leader, measures have been taken to prevent fighters from any surprise attack by the international force. Thus, the young fighters recruited from the surrounding villages in the early days of the occupation were forbidden to go to their villages to celebrate the Tabaski feast there. Also, in the last few days, the number of control teams at all entry points to the city were reported to have been doubled. Monday, October 29, Islamists, through a radio broadcast, asked people living near buildings they occupy to move because in case of attack, these buildings will be the primary target of the international force.
If these measures suggest that the occupants are ready for war, others show the opposite behavior. Indeed, Islamists mingle more among the civilian populations. In addition, Islamist leaders no longer spend the night in the city. At nightfall, Abdul Hakim, accompanied by his deputy Abu Dardare, and Oumar Touré Aliou Mamare leave the city and head towards the bush and they do not return until dawn. Something even more bizarre in the strategy of Islamists, young fighters recruited in the Gao region are the very ones who hold the most vulnerable positions, as the chiefs and other fighters from the desert take positions from which they can leave town without getting caught. Does this mean that the leaders are not ready to go to heaven? All told, Gao, people are convinced that it will not be difficult for the international army to recover the territory.
0 Comments